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Newsletter du 2022-06-02

 
  Bonjour à tous

La sécheresse commence à se faire sentir malgré les quelques gouttes qui son tombées hier ou aujourd'hui. Le salades sont légères et les fenouils tendent à monter sans avoir développé de gros bulbe.
Les poireaux montent en fleurs, et certains plants d'ail (aulx) aussi (c'est une question de variété...) Peu importe qu'il soit question d'ail ou de poireau... sous nos contrées, on a décidé que ce début de floraison mettait un terme à la consommation de ces produits. Alors qu'en réalité ces tiges sont non seulement parfaitement comestibles, mais en vérité même excellentes.
De même, le chénopode (arroche des jardins), autrefois cultivé et apprécié a été relégué au rang de mauvaise herbe alors qu'il fournit un légumes aux qualités gustatives (et même médicinales) indéniables qui rivalise largement avec l'épinard originaire des régions montagneuses du Caucase qui l'a peu à peu évincé de nos assiettes dès le 16/17ème sicle. Même constat pour l'amarante qui reste largement consommée en légume feuille tant en Asie qu'en Afrique ou encore le Galinsoga que les jardiniers arrachent à tour de bras alors qu'il fut autrefois importée d'Amérique centrale ou il fait partie des ingrédients incontournables du plat national Colombien (l'Ajiaco).
Qui donc a décidé de toutes ces règles sur ce que l'on mange ? A quel stade ? Et quelle est la courbure maximale tolérable pour qu'un concombre soit commercialisable ? (ce n'est pas une blague : ces normes existent!)
D'une manière générale, avez-vous déjà noté à quel point nos vies sont rythmées par des règles dont la logique nous échappe parfois (et là je ne pense pas seulement à l'orthographe française..) ? Mais nous avons appris à accepter ce que nous ne pensons pas pouvoir changer et à ne pas plus poser de questions. A ce propos... qui définit quelles sont les bonnes questions et lesquelles sont bêtes? A quel moment avons nous cessé de demander « pourquoi ? »
Enfants, nous avons tous joué à « Jacques a dit » et nous sommes entraînes à exécuter ses ordres sans poser de questions. Mais qui est donc ce Jacques ? et de quel droit peut-il attendre de nous un tel degré de soumission ? Et pourquoi les nombreuses règles et la guidance des Jacques de notre société nous rassurent-t-il autant?
Il semblerait qu'à un moment crucial de notre existence, nous (resp nos parents) avons tous répondu par l'affirmative au message d'alerte : « Attention, cet individu n'est actuellement pas formaté, cela pourrait engendrer des problèmes de compatibilité avec notre système d'exploitation. Voulez-vous le formater maintenant ? ». Le processus prendre quelques années mais permettra d'optimiser les performances pour assurer son bon fonctionnement au sein de notre économie. Nous avons donc tous passé plusieurs années avec des formateurs dans des centres de formations (communément appelés école) afin de devenir conformes aux normes et lois en vigueur. Reconnaissez que l’étymologie est plus qu'évocatrice.. même sur le jeu de mot pas volontaire de l'image de la tétée au sein de notre économie)

Alors, posons des questions et goûtons aux bourgeons de poireau, chénopode, à l'amarante, au galinsoga, etc... (vous trouverez l'un et/ou l'autre dans ce panier et occasionnellement dans d'autres). Cela n'a heureusement rien d'illégal (se lancer dans la contrebande d'adventices semble donc peu lucratif..) mais avec un peu de chance, ce petit geste symbolique sèmera peut-être quelques graines d'anticonformisme. Car ce n'est pas en suivant le système qu'on pourra en corriger les bugs.

Et si vous voulez savoir pourquoi votre panier contiendra les légumes de la liste ci-dessous ? C'est parce que je l'ai décidé et que c'est ainsi et pas autrement ... (Jacques, lui, en livrera une partie et on lui en est très reconnaissant. Merci Jacques)